mardi 1 mai 2012

Cambodian wedding

Notre chauffeur de tuk tuk Rancho nous a invité au mariage de son frère. Pour lui c'est un honneur de recevoir des "barangs", ce qui m'étonne toujours.
Le mariage ici c'est quelque chose. La cérémonie commence à 7h00 ce qui veut dire sur le pont à 5h30 pour être sur son 31 à 6h30, heure à laquelle il vient nous récupérer pour partir dans la famille de la mariée.
Les hommes sont juste en chemise, pas très habillés alors que les femmes ont sorti paillettes, dentelles, chignons et bijoux clinquants. Musique de cérémonie à fond, on me donne une coupe avec un régime de banane qu'il faudra aller déposer dans une pièce avec toutes les autres offrandes. Dans les autres coupes, des fruits, des gâteaux secs, des canettes de coca, des nouilles ou encore une pâte de porc.... 7h30 soupe de riz au porc, le traiteur à installé son BBQ dans la rue et la tente dans la rue aussi bouche la circulation mais c'est normal. Les quelques phrases que je connais en khmer ne me permettent pas d'avoir une conversation très pousse mais c'est déjà pas mal. 10h, les mariés ont déjà changé trois fois de costumes, séance de photos, cérémonie de la coupe de cheveux, chaque convive fait semblant de couper une mèche de cheveux des mariés, les asperge de parfum et leur verse quelques gouttes d'eau dans les cheveux. Le marié a 37 ans, un âge canonique pour se marier ici et tout ce tintouin n'a pas l'air de l'amuser du tout! On nous regarde un peu comme des bêtes curieuses mais on commence à avoir l'habitude.
Heureusement, j'ai rendez vous chez le coiffeur à 11h, ce qui nous permet de nous carapater lamentablement, il faut avouer que c'est quand même un peu long. Ma coiffeuse du marché russe me fait pour 2 dollars un chignon natté digne de la cour d'autriche.

L'après midi, nous y retournons, l'invitation est à 16h30, ca fait un drole d'effet d'etre en tuk tuk en robe su soir, en pleine apres midi. évidemment nous arrivons avec seulement un quart d'heure de retard, grave erreur, nous sommes les premiers ou presque. On nous installe à une table, on nous sert des bières et de l'eau chaude, les invités n'arriveront que vers 18h. Dès qu'une table est pleine les serveurs apportent les plats, personne ne dîne en même temps, bizarre. Mais pas aussi bizarre que ce qu'on nous sert,soupe de pâte de poulet noir, même ma voisine de table fait beurk, puis arrive une espèce de paupiette avec à l'intérieur des boyaux, de l'estomac, du gras, puis du canard, enfin du gras et de la peau, puis un plat de petits oiseaux à pâtes crochues, puis enfin une soupe Tom Yam Kung délicieuse, ouf. Heureusement tout est mis au milieu de la table et chacun mange directement dans le plat, c'est plus facile de cacher que je n'ai rien avalè.
Moi qui suis toujours prête à goûter des choses nouvelles, là j'avoue que je n'ai pas pu. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il y a dans les mariages à la campagne, queue et oreilles de cochon, tarentules, fourmis???

Ici il faut trinquer toutes les deux minutes, presque à chaque gorgée, enfin les hommes car les femmes sont à l'eau, au fanta ou au sprite, ça fait plaisir!
Arrivent enfin les danses, un peu de danse traditionnelles et même du Madison encore très en vogue au Cambodge... Ça fait longtemps que je n'avais pas dansé la dessus mais en fait, jamais car je n'étais même pas née.
Nous réussissons même à danser un rock ce qui ne manque pas de faire grand effet.
En tout la mariée aura changé 10 fois de robe avec à chaque fois diadème, paillettes et strass. Du pur kitsch froufroutant. Mais les robes des invités sont à peine plus sobres.

mardi 24 avril 2012

In the middle of nowhere

Qu'y a t'il a voir dans le Ratanakiri d'après les guides?
Des villages de minorités et leur fameuse maison de célibataire. Une cabane haut perché dans le village dans laquelle la jeune fille avant son mariage peut accueillir ses amants...
Cette coutume contraste tellement avec la mentalité du pays. Pas question pour moi d'y aller, l'idée l'aller observer des gens me dérange beaucoup trop.
A voir aussi, le lac circulaire à l'emplacement du cratère d'un volcan éteint. Selon les guides un lieu magique aux eaux cristallines, invitant à la baignade, et en fait après trois jours de fête de nouvel an khmer, les rives sont jonchées de détritus en plastiques, et surtout ces fameuses lunch box blanches qu'ils adorent vous donner même si vous acheter un morceau de pain. Voilà un côté bien déprimant de ce pays, le plastique est partout, tout est jeté à la mer, à la rivière, dans la campagne.
À part quelques petites filles qui se font photographier en costume traditionnel des villages, il n'y a plus rien de pittoresque aujourd'hui dans ce lieu, ça ressemble juste à une décharge.

Le vrai trésor du Ratanakiri, ce sont les pistes de terre rouge à travers la jungle. Plus de goudron dés qu'on sort de la ville. Banlung est une ville nouvelle sans aucun charme où les rues ont été tracées comme des piste d'atterrissage, mais qui garde une atmosphère de Far West malgré le goudron.

En moto, nous partons dans la forêt dense ou ce qu'il en reste car ma première impression se confirme, des kilomètres de forêts dévastées, des feux éparses pour terminer de brûler les troncs des géants vendus aux contrebandiers chinois ou vietnamiens.
Pour planter quoi à la place? De la cassava qui appauvrira le sol en moins de deux ans...ou peut être des hévéas gérés par des occidentaux dans le meilleur des cas.

Le premier jour, il y a foule sur la piste, dans des nuages de poussière rouge, les motos, les 4X4 rejoignent les villages, encore l'agitation du nouvel an khmer.
Le lendemain, nous sommes seuls sur la piste, les vacances sont terminées, une bonne nouvelle pour nous, nous mangerons moins de poussière.
Que raconter de ces ballades si ce n'est ce sentiment incroyable d'être seul au monde dans cette région reculée, pas âme qui vive pendant des kilomètres, et puis sur le bord de la route, un troupeau de buffle d'eau se prélasse dans une marre de boue, il doit y avoir un village pas loin.

Des cahutes isolées, au milieu de champs dévastés puis de nouveau la forêt impénétrable. Nous arrivons au fleuve qui comme souvent dans ce pays est immense, pas de pont juste un bac pour traverser.
Et là comme toujours, dès qu'il y a de l'eau les cambodgiens se baignent, mais que ce soit dans les piscines des hôtels, les fleuves aux eaux claires, ou les étangs boueux, ils se baignent toujours tout habillé parfois même avec leur chaussure, un mystère que je n'arrive toujours pas à élucider.
Pantalons ultra slim, petits hauts froufroutants en satin, rien ne les arrête. Pas vu une seule khmer en maillot de bain, en mini short et débardeur moulant oui mais maillot de bain jamais.

Je réalise aussi avec quoi est faite la fameuse terracota, j'ai l'air d'être tombée dedans à la fin de la journée. Une douche plus un bain dans la piscine ne viendront pas à bout de cette terre.
Une fois de plus, je me dégonfle pour le treck dans la forêt, je n'arrive toujours pas à m'imaginer dans un hamac entre deux arbres grouillants de potentiels serpents, j'en ai déjà vu deux morts depuis que je suis là dont un en ville, je n'ose même pas imaginer dans la forêt.

Pas très envie de rentrer en ville bizarrement, juste 10 heures de bus, le temps d'alimenter le blog, écrire des emails, trier des photos et observer inlassablement la campagne.
Après Kampong Cham, de nouveau de la piste, tellement de poussière que même dans le bus, on a du mal à respirer.
Autour de nous, dans des nuages de poussière, des bus et des voitures surchargées. Dans une des voitures, berline de base, la Toyota camry, j'en compte 9, 4 à l'avant dont un a la gauche du conducteur, au moins 6 mois de prison en France ça non?

En route vers le Ratanakiri: un peu de luxe au milieu du Far West

Dans le couloir sur un tabouret puis sur une chaise en plastique de jardin, on progresse dans le confort, mais toujours pas de siège libre, le bus qui arrive de Phnom Penh est déjà archi plein.
L'ancienne piste de terre rouge se transforme petit à petit en vrai route goudronnée, trois ans en arrière seule une piste reliait les 557 km entre Phnom Penh et Banlung.

C'est pour moi la route de la désolation, on parle partout de déforestation, de contrebande du bois et bien, c'est sur c'est là, même si ça se densifie un peu au fur à mesure.
Une impression que la guerre était hier, ou qu'un gigantesque typhon a tout dévasté, des centaines d'hectares nus, brûlés, seuls quelques troncs étêtés, cette forêt dense ne ressemble plus qu'à un bosquet. Rien ne laisse penser que des arbres sont replantés.
Je ne veux pas être si pessimiste, et me dit que c'est lié à la proximité de la route. J'attends d'être à Ban Lung pour voir.

Arrivée au Lodge des terres rouges, l'ancienne villa du gouverneur tient ses promesses, colonnes en teck, patios ombragés, gravures et meubles anciens. Le propriétaire est Français et ça se sent, terrine de foies de volailles, poulet frites et tomates farcies font partis du menu

samedi 21 avril 2012

À la recherche de l'orcelle du Mékong

Kratie est une ville tranquille le long du Mékong, étape obligée sur la route du Ratanakiri isolé du monde.

Avec Vicente qui m'accompagne dans ce trip, nous louons une moto et là c'est enfin possible de vraiment sortir des sentiers battus.
Nous longeons le Mékong vers Chlong, ville endormie aux rues en terre rouge où quelques villas coloniales rescapées donnent une atmosphère particulière.
Au retour un orage terrible nous oblige à nous arrêter, nous sommes invités à nous abriter dans un magasin, ou plutôt un bric à brac de choses improbables dont la redoutable raquette électrique anti insectes volants avec laquelle chaque membre de la famille chasse les mouches très envahissantes ici.

Mes quelques cours de khmer ne me servent pas à grand chose ici car apparemment leur accent est très différent de celui de Phnom Penh donc ils ne comprennent rien a ce que j'essaie de dire, c'est déprimant !
Je pratique un peu mon espagnol au moins en attendant de comprendre quelque chose en khmer.

Je retarde presque le moment d'aller voir les dauphins du Mékong de peur de les manquer une fois encore, depuis le temps que j'en rêve, je les avais déjà raté en Birmanie en 2005.

Ça y est je suis sur le site, à Kampi à une Quinzaine de kilomètre au nord de Kratie, sur une courbe du Mékong parsemée d'îlots de sable et ils sont là, autour de notre barque. Pas très visibles,une grosse bosse grise de temps en temps, une dorsale assez ronde, mais surtout un souffle très caractéristique, nous aurons malgré tout droit à une pirouette ce qui est assez rare, l'orcelle n'étant paraît il pas très démonstratif.
Ce fleuve est définitivement magique, espérons que la pollution ne tuera pas les derniers survivants de cette espèce.

Retour pour le coucher du soleil à Kratie, et dîner dans un restaurant fréquenté uniquement par les cambodgiens, restaurants dans lequel je sais qu'il ne faut pas prendre de viande. Vicente ne m'écoutera pas et se retrouve avec des os, du cartilage et du gras d' un poulet qui entier doit à peine être plus gros qu'une caille, beurk. Même pas 20 grammes de viandes mangeables dans son assiette.
On devient végétarien par la force des choses ici.

vendredi 20 avril 2012

La transhumance pour le nouvel an khmer

C'est le nouvel an khmer, toute la ville de Phnom Penh se vide, les magasins, les restaurants sont fermés, les provinciaux retournent dans leur famille à la campagne. Pourtant ils ont sorti les guirlandes et les sapins pour ceux qui restent. Tous les étrangers fuient aussi la capital car le pays entier est en vacances.
C'est le moment pour moi aussi de repartir explorer le nord du pays.
Simplement comme d'habitude j'ai été incapable de m'organiser à l'avance, les bus ont été pris d'assaut. Je ferai donc le voyage dans un minivan à la cambodgienne, c'est à dire, 12 places et 22 personnes + les bagages de tout ce petit monde (caisses de poissons, et de coquillages, dizaines de baguettes de pains, caisses de bière, de coca, couvertures, fleurs, tout ce qu'on trouve à Phnom Penh et peut être pas dans les campagnes reculées où ils se rendent).
Le coffre du minivan est bien sur ouvert puisque les bagages accrochés avec des sangles dépassent d'un mètre à l'arrière, ce qui supprime toute possibilité de clim...
Les caisses de poissons sont sous mes pieds, dommage.
Personne ne peut poser les pieds au sol, mes épaules dépassent de 10 cm de chaque côté du siège, j'ai l'air d'un rugbyman dans ce monde de crevettes, mais personne n'a l'air de se soucier de ce manque d'espace, même les jeunes enfants ne mouftent pas du trajet.
J'avoue que je me trouve chanceuse d'avoir réussi à partir, ça n'était pas gagné ce matin, et puis dans les embouteillages dignes de l'A13 la veille de Noël, de nombreux minivan sont bien plus chargés, un ou deux sur le toit plus ceux assis dos à la route en équilibre sur les bagages. Tout va bien, mon voisin de bus mange des sauterelles grillés, à la station il y avait aussi des tarentules frites...je refuse lamentablement son offre.

Arrivée à Kratie presque 7 heures plus tard au lieu des 5 prévues. Heureusement la route est toujours très belle dans ce pays, les maisons en bois sur pilotis jalonnent la route, pour l'instant pas trop de verrues de style chinois, même les plus riches veulent conserver les maisons traditionnelles en bois.

dimanche 15 avril 2012

Kep: un nouveau Carteret?

On ne se défait pas de ses habitudes de parisienne.
Impossible de se passer des week end au bord de la mer.
Je repars donc à Kep avec Laurie et Vicente que j'ai rencontrés à Siem reap il y a dix jours et qui viennent d'arriver à Phnom Penh.
La baignade sur la plage de Kep n'est pas exceptionnelle, l'eau n'est pas très claire et est surtout trop chaude. Oui trop chaude!
Les cambodgiens se regroupent sur le remblais pour nous voir sortir de l'eau, voire même pour se faire prendre en photo avec nous en maillot de bain, grande attraction locale.
Coucher de soleil au Sailing Club, Potinière locale, diner au Kim li, dont la spécialité est le crabe frit au poivre vert de Kampot, une merveille car le poivre est encore en grappe et frais.
Le lendemain matin traversée pour l'île aux lapins, avec cette fois le projet d'y rester. La première fois j'avais été un peu effrayée par l'absence de confort et puis après tout, de l'eau, un wc à la turque (on s'y fait très bien), un lit et surtout une moustiquaire sans trous, c'est faisable. Ça vaut le coup de faire l'effort car passer la nuit sur place quand tous les visiteurs ont déserté les lieux, c'est une vraie robinsonnade surtout quand à 22h, l'île est plongée dans le noir complet.
Une impression de dormir à la belle étoile mais avec heureusement un toit, indispensable avec les orages violents de ces derniers jours.
J'avoue que ma première impression était de faire demi tour genre "appelez moi le Hilton, svp?".
La hutte en bambou, définitivement je déteste. Déjà à Phu Quoc, dans ce pseudo eco lodge hors de prix, c'était vraiment limite alors ici pour 8$, il fallait s'attendre au pire.
Aucune bestiole à l'horizon pendant les deux nuits, moustiquaire bordée au millimètre, éclairage à l'iPhone, je dors comme un plomb finalement. Dîner les pieds dans le sable, enfin en chaussures de marche pour moi qui ne suis pas très brave pour affronter la nuit en tongs.
I have done it!!! Je suis assez fière de moi, je m'étais toujours sentie incapable de dormir dans un truc pareil.
Bon je reconnais que si j'y retourne, probable puisqu'il faut bien se trouver son Carteret du Cambodge, je m'organiserais un peu mieux... Draps, serviettes de toilettes, cordes... Voire une raquette électrique pour éliminer tout trucs volants car je n'aurais peut être pas toujours un Mac Gyver sous la main.
Sur l'île rien à faire à part se baigner, se faire masser face à la mer, bouquiner, choisir un "restaurant" et dans tous les cas extinction des feux à 22h.

Retour pour la nuit à Kep après que nous nous soyons assurés que le Kim li était ouvert, pèlerinage au sailing club pour le sunset, fried crab in Kampot pepper sauce... On en est loin mais ça me rappelle le coup de fil à La Kalakiki pour vérifier qu'il y a encore des moules frites.
Deux françaises et un espagnol, c'est sur ça ne pense qu'à manger...

Escale à Kampot et retour à PP avant de repartir vers de nouvelles aventures au nord du pays.

Alone in Siem Reap

De nouveau seule
Laurence est repartie me laissant un peu cafardeuse, je décide de rester une journée de plus, pas le courage de faire 6 heures de bus pour rentrer à Phnom Penh.
Je pars en vélo sur la piste de terre rouge en direction du lac, je m'arrête régulièrement, hypnotisée par le sourie d'un livreur de glace, intriguée par des galettes en train de sécher ou des poissons étalés sur des nattes en plein soleil. Je me retrouve invitée à partager des mangues par une mère de famille et ses trois garçons dans une "maison", une hutte, une paillotte, je ne sais pas trop comment la nommer, sur pilotis au dessus de cette petite rivière transformée en décharge. Elle partage avec une inconnue ses mangues, me fait rentrer chez elle, nous passons un moment toutes les deux avant que des curieux viennent nous rejoindre et essayer d'échanger quelques mots d'anglais avec moi. Mon hôte n'en parle pas un mot mais nous arrivons à nous comprendre un peu avec les gestes, les yeux mais aussi la salvatrice application de l'iPhone avec les phrases essentielles.

Ici le plastique n'est pas recyclé et enlaidit tout, les arbres au bord de l'eau en sont recouverts, chaque bonbon, biscuit à un emballage individuel qui vient grossir les tas disséminés partout dans la campagne.

La chaleur accablante me fait rebrousser chemin ainsi que la selle de mon vélo qui se tord de plus en plus même si je réussi tous les kilomètres à trouver quelqu'un pour me la réparer.

Le miracle du voyage se produit encore alors que mon moral n'est pas très haut, je rencontre à la piscine du Golden Banana une française et un espagnol qui me proposent de me joindre à eux pour le déjeuner puis le dîner et je décide de rester un peu plus ici pour passer du temps avec eux.

vendredi 30 mars 2012

Impressions du Tonle Sap

Le retour à Phnom Penh se fera en bateau à travers les eaux verdâtres du Tonlé Sap, en partie sur le toit bombé du bateau. De l'intérieur semi climatisé de ce speed boat hors d'age, on ne voit rien!
Nous croisons des dizaines de barques de pêcheurs, la plupart sans moteur avec parfois une seule personne à bord, souvent une femme, ou même un enfant ramant debout à la façon des gondoliers vénitiens.

Le long de la berge vivent des centaines de famille avec juste une barque creusée dans un tronc d'arbre et une hutte minuscule en chaume. Aucune trace d'électricité ni d'eau courante, ni de rien dailleurs.
Leur seule richesse est cette barque qui leur permet de pêcher, le Tonlé Sap est la plus grosse réserve de poissons d'eau douce du monde et malgré cette misère si palpable tous nous font des signes, nous sourient alors que nous sommes sur ce bateau rapide qui manque de les faire chavirer à chaque instant avec les vagues de son sillage...
Comment font ils pour garder ce sourire avec ce qu'ils ont vécu ici et leur condition de vie?

À part peut être à Bali, je n'ai jamais croisé un peuple aussi souriant. Certains serveurs dans les hôtels semblent parfois fermés et puis on apprend qu'ils ont été formés à l'hôtellerie par une ONG qui récupère les enfants des rues qui trient les ordures dans les décharges et tout s'explique.

Avant l'arrivée à Phnom Penh, plus de huttes mais des kilomètres de bidonvilles en tôle ondulée, suspendus miraculeusement par des pilotis sur la berge.

Et puis on arrive à l'embarcadère, c'est la grande ville...le contraste.
Le restaurant du quai, le Titanic avec ses grands fauteuils blancs pourrait être à Paris ou à New York même si le buffle d'eau remplace la limousine.

mardi 27 mars 2012

Encore Angkor

Troisième étape à Siem Reap depuis le début de mon voyage mais quatrième en tout puisque j'y avais déjà passé cinq jours l'année dernière et j'adore.
La petite ville de Siem Reap dégage une atmosphère toute particulière malgré le nombre de touristes. Les groupes de chinois heureusement viennent très peu en ville, ils sont plutôt dans des hôtels chinois, dans des bus chinois et mangent de la nourriture chinoise. Le but de leur visite est avant tout de se faire photographier dans des positions étranges pour ne pas dire grotesque devant Angkor Wat autrement dit des qu'on s'éloigne des temples majeurs on est tranquille.
Il faut avouer que le mandarin n'est pas la langue la plus douce.
Le centre ville n'a pas bougé, des maisons de négoce d'un étage avec au rez de chaussée des restaurants de cuisine khmer, indienne, italienne ou française. Certains proposent même des choses étranges, pas de tarentule au menu ici mais des Happy herb pizza...
Sur la place au bout de pub street, des restaurants de BBQ s' installent à la tombée de la nuit et proposent des calmars, crevettes ou poulet grilles à des prix défiant toute concurrence.
Le plus chic a paré ses chaises en plastique de satin rose pâle, les serveurs sont en petite veste à col Mao mais nous sommes dans la rue et la soupe de nouille coûte 1$, le même prix que la bière.

Je retrouve le Golden Banana ou je commence à être connue comme le loup blanc après y avoir passé plus d'une semaine en février avec mes parents. Je suis accueille par un "Hello Bon", comme pour nous avec eux, les cambodgiens ont du mal à différencier nos prénoms et nos noms.

Je retrouve mes deux tuk de la dernière fois, avec Laurence nous choisissons de prendre le plus beau bien entendu pour nous promener dans les temples.
Après presque 12 jours cumulés dans les temples, j'en découvre encore de nouveaux et reste fascinée par ce gigantisme.
Cette fois ci, je ne vais pas couper au lever du soleil sur Angkor Wat, départ à 4h30 de l'hôtel sur les conseils de Mr Somnang, notre tuk tuk driver, à croire qu'il veut passer du temps avec nous car nous sommes sur place à 5h15 et le soleil ne se lèvera qu'à 6h09.
Je m'imagine dans les pas de Pierre Loti en 1903, dans les couloirs interminables, grouillants de serpents et de chauve souris, entre terreur et fascination.

Nous repartons dans l'après midi pour ce qui s'appelle ici le "Big tour", c'est à dire les temples plus éloignés, lc'dst à dire Preah Kan, Ta Som, Pre Rup and co, prête à tout pour une nouvelle balade en tuk tuk.

Le trajet du retour le long des douves d'Angkor Wat, dans les bois, cheveux aux vents, au coucher du soleil est grisant.

Pour couronner cette journée, nous nous offrons un foot massage bien mérité avant de nous écrouler lamentablement à 23h.

De nouveau seule
Laurence est repartie me laissant un peu cafardeuse, je décide de rester une journée de plus, pas le courage de faire 6 heures de bus pour rentrer à Phnom Penh.
Je pars en vélo sur la piste de terre rouge en direction du lac, je m'arrête régulièrement, hypnotisée par le sourie d'un livreur de glace, intriguée par des galettes en train de sécher ou des poissons étalés sur des nattes en plein soleil. Je me retrouve invitée à partager des mangues par une mère de famille et ses trois garçons dans une "maison", une hutte, une paillotte, je ne sais pas trop comment la nommer, sur pilotis au dessus de cette petite rivière transformée en décharge. Elle partage avec une inconnue ses mangues, me fait rentrer chez elle, nous passons un moment toutes les deux avant que des curieux viennent nous rejoindre et essayer d'échanger quelques mots d'anglais avec moi. Mon hôte n'en parle pas un mot mais nous arrivons à nous comprendre un peu avec les gestes, les yeux mais aussi la salvatrice application de l'iPhone avec les phrases essentielles.

Ici le plastique n'est pas recyclé et enlaidit tout, les arbres au bord de l'eau en sont recouverts, chaque bonbon, biscuit à un emballage individuel qui vient grossir les tas disséminés partout dans la campagne.

La chaleur accablante me fait rebrousser chemin ainsi que la selle de mon vélo qui se tord de plus en plus même si je réussi tous les kilomètres à trouver quelqu'un pour me la réparer.

Le miracle du voyage se produit encore alors que mon moral n'est pas très haut, je rencontre à la piscine du Golden Banana une française et un espagnol qui me proposent de me joindre à eux pour le déjeuner puis le dîner et je décide de rester un peu plus ici pour passer du temps avec eux.

dimanche 25 mars 2012

Blonde et blonde inside à la plage

Arrivée à Phu Quoc au Thanh Kieu hotel sur long beach.
Eau turquoise, sable blanc, 55 degrés dans la chambre, pas de clim ni de moustiquaire aux fenêtres et charpente à trou pour mieux faire rentrer les moustiques et le tout pour 55$, prix exorbitant pour le Vietnam.
Dîner les pieds dans le sable, calamars grillés, avant d'aller plonger demain.
Bonne nouvelle le petit dej rattrape un peu la médiocrité générale de l'hôtel et avec deux ventilos on a quand même réussi à dormir comme des plombs.

Départ plongée avec Rainbow divers, à croire que l'amabilité des vietnamiens déteint sur les touristes, personne ne s'adressera la parole de la journée même les couples entre eux. Il faut dire que ce ne sont pas les merveilleux fonds marins qui suscitent de grands commentaires.
Heureusement que l'apparition de la sperm Wales (authentique) a mis un peu d'ambiance à bord.
Nous avons bien mérité notre massage sur la plage avec nos masseuses en pull en laine, chaussettes, casque de moto ou chapeau conique qui s'affairent à plusieurs sur nos corps courbaturés de ces plongées épuisantes : 2 fois une heure à cinq mètre de fond... On a pas risqué l'accident de décompression.

Obligées de déménager, nous décidons tant qu'à faire d'aller explorer un autre coin de l'île et de nous installer pour une nuit ou deux au Bo Resort recommandé par un ami de Phnom Penh et encensé par Trip advisor et le Lonely Planet, jamais loin pour les mauvais coups.

Après un trajet prohibitif en taxi âprement négocié avec un vietnamien arnaqueur, nous arrivons sous une petite pluie tropicale dans notre bungalow number one right in the jungle!
Plus exactement une cahute améliorée sur pilotis avec toit de chaume, planches grossièrement juxtaposées, avec 50 cm de jour entre le toit et le mur histoire de laisser l'espace à tous nos amis de la jungle pour nous rendre visite cette nuit.

Heureusement ou pas, la plage est déserte, c'est le seul hôtel sur cette baie, quelques familles, un couple d'un certain âge qui joue au Scrabble comme à la maison, bref un paradis pour Indiana Jones et honeymooners, bref pas pour nous.

Nos appréhensions concernant les bestioles se concrétisent rapidement, d'abord un ignoble lombric dans la douche, sans eau chaude puis une bête non identifiée me tombe dans le cou puis dans la chemise en sortant diner, à peine la porte franchie.
Quelques piqûres plus tard, le personnel confirme que ce n'est qu'une abeille locale, ouf.
Nous sortons donc toutes les deux foulard sur la tête au cas où, la nuit s'annonce bien!
Dîner aux chandelles les pieds dans le sable, double vodka pour être sûre de dormir, il nous faut au moins ça avec ce qui nous attend dans la jungle de Phu Quoc.
Le retour dans notre nid à moustiques se fait à la torche iPhone. Après un gros scarabée tombé du toit dans mon cou (encore une fois) pendant que je me lave les dents, et un examen minutieux des dessous de lit et recoins, nous nous faufilons sous la moustiquaire en bordant minutieusement chaque centimètre.
Et c'est parti pour une "bonne" nuit de sommeil dans les sons et les craquements de la jungle.
Une ignoble limace grise à mille pâtes rouges au réveil dans la douche aura raison de notre séjour à Phu Quoc, nous quittons les lieux sur le champ pour rentrer à Phnom Penh par le chemin des écoliers, en bateau.
Nous trouvons un super deal, 25 dollars tout compris jusque Phnom Penh. C'était sans compter sur la roublardise légendaire des Vietnamiens: il faut payer le taxi jusqu'en centre ville en sus ( c'est ce qui s'appelle le free pick up à l'hotel) et le trajet direct depuis le port en bus devient 10 kms en moto sous le cagnard et dans la poussière (Laurence devient jaune) et, après 30 minutes d'attente, nous nous installons dans une voiture privée. Quelques kilomètres plus loin, le chauffeur propose de charger 2 jeunes hommes à la place du mort. Nous en prenons un sur la banquette arrière qui a si peur de me toucher qu'il se tient sur une fesse et s'accroche à la ceinture pendant les 3 heures du trajet très pittoresque et bucolique dans la partie cambodgienne du delta du Mékong.

jeudi 22 mars 2012

Breakfast at Majestic Saigon

Sur les traces de Graham Greene au Majestic avant de prendre l'avion pour Phu Quoc.
Petit déjeuner mythique et pantagruélique sur le toit du Majestic, vu sur la Saigon, pancakes, œufs brouillés et dim sum...
Virée shopping quand même histoire de palier à l'absence de boutiques correctes à Phnom Penh.

lundi 19 mars 2012

Kep-Sihanoukville : 2ème

Après une étape d'une nuit à Phnom Penh à la Villa Langka, nous partons nous reposer dans le sud.

Repos bien mérité pour mes parents après cette semaine de crapahutage
intensif dans les escaliers interminables des temples.

Kep dans un hôtel nettement plus chic que lors de mon premier passage ici, un peu de luxe ça ne fait pas de mal même si le luxe ici est souvent approximatif. À moins peut être d'être dans des chaînes internationales et encore, il est préférable de ne pas trop regarder en détail.
Entre la tuyauterie extérieure dans les salles de bain, les fenêtres qui ne ferment pas et les traces des autocollants sur la lunette des toilettes sans compter la nonchalance du personnel, le Saravoan malgré son emplacement exceptionnel n'est pas exactement luxueux.

Au programme: rien et ça n'est pas mal non plus.
Surtout que la température grimpe encore de jour en jour. 36 degrés aujourd'hui, pas un brin d'air.

Petit drink au Sailing club pour le coucher du soleil...

Passage éclair à Kampot puis Sihanoukville et là le drame!
L'hôtel qu'on m'a conseillé est à flanc de colline, avec des escaliers très raides pour rejoindre nos bungalows qui heureusement sont au bord de l'eau mais avec un toit en chaume qui laisse allègrement passer les bestioles... Et ici, il y en a, nous sommes bouffés par les moustiques malgré les tortillons, prises, insect écran spécial tropiques, vitamine B1 ingurgitée consciencieusement depuis des semaines.
Mais heureusement le paludisme a semble t'il été éradiqué à Sihanoukville, espérons que cette information soit fiable!
Cet hôtel excentré de la foule de Serendipity beach pourrait être
paradisiaque si il n'était pas si inaccessible et si le personnel était un peu plus préoccupé par ses clients...
Bon, l'eau est turquoise, à 30 degrés, le drame reste élégant.

Blonde et blonde inside au Vietnam

C'est reparti pour un tour.
Impossible de rester en place, mes parents son répartis, je saute dans le bus Phnom Penh-Saigon pour retrouver Laurence.
Elle est à Hong Kong en ce moment, on s'est dit que le Vietnam pouvait être un bon point de rendez vous pas très loin pour rentrer si l'une d'entre nous devais repartir pour un entretien de boulot.
Rendez vous a l'hôtel Riverside le 3* pas le 5*, bien dans son jus, art déco décatie des années 20, recommandation bizarre du Lonely Planet.
On déménage au Ava hôtel, nettement moins chic mais nettement moins cher aussi et beaucoup plus confortable.
Au programme tournée des grands ducs pour nos retrouvailles:
Dîner au Ngon, passage à l'apocalypse now qui porte si bien son nom qu'on s'en va au bout de 5 mn puis the place to be in Saigon le sky bar de l'AB tour The Chill, vue imprenable sur la ville, cocktail et musique top on approuve!

vendredi 16 mars 2012

En route pour Siem Reap

Mes parents sont arrivés, évidemment il s'est mis à faire une chaleur étouffante. Même moi qui ne souffre pas de la chaleur, 36 degrés à l'ombre, je commence vraiment à devenir inefficace.
Première étape à Kampong Tom dans un joli hôtel de campage, c'est à dire avec la charpente apparente et donc les bestioles qui rentrent comme elles veulent, j'adore... Maman aussi évidemment. Surtout quand on sait qu'ils servent des tarentules frites, douceur nationale, dans le restaurant voisin.

Troisième séjour pour moi à Siem Reap mais cette fois avec un pass d'une semaine pour visiter les temples. Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a la merveille d'Angkor Wat évidemment mais il y a surtout la découverte de tous les autres qui sont presque aussi gigantesques et fascinants et ça je ne l'avais pas du tout réalisé la première fois.
C'est le gigantisme et la mégalomanie qui fascine ici.
Je ne me lasse pas du sourire énigmatique des Apsaras et conserve cette excitation de la découverte.
Avant de vraiment comprendre il va falloir ingurgiter des pages de livres, car il faut avouer que c'est très compliqué, entre la multitude des personnages aux noms imprononçables, la mixité de certains temples entre hindouisme et bouddhisme, le Ramayana dont la version khmer diffère de la version indienne et les symboles divers dont le fameux linga...on s'y perd.
Départ aux aurores tous les matins, on va d'un temple à un autre en tuk tuk, on grimpe des escaliers vertigineux, on parcourt des kilomètres de couloirs sculptés et le soir après un bon dîner on s'écroule lamentablement à 10 heures.

mardi 6 mars 2012

A room with a view

Arrivée avec des pieds de plomb à Sihanoukville sous des trombes d'eau. Les échos sur cette station balnéaire sont catastrophiques, bars à filles à tous les coins de rue, traînes savates en tout genre, mendicité et insécurité, ça vend du rêve!
La vérité n'est pas très loin, la plage de Serendipity, aussi belle soit elle est défigurée par des dizaines de paillotes ou gargotes plutôt, aux parasols décolorés. La clientèle du lieu ne laisse présager aucune rencontre intéressante.
La pluie est annoncée pour le lendemain, je serai mieux sous l'eau que sur la plage, je décide de rejoindre une croisière de plongée pour deux jours.
Et là c'est la bonne surprise, l'île de Koh Kung Samloen où nous récupérons d'autres plongeurs est juste un paradis, sable blanc, cocotiers, quelques bungalows, je ne la verrai que du large mais mon home sweet home a bord du bateau est encore mieux.

Les plongées sont bien plus intéressantes que prévu, des coraux d'espèces que je n'avais encore jamais rencontrées, notamment des champs de gorgones blanches qui additionnées à un fort courant et des tonnes de planctons me donne l'impression d'être dans une tempête de neige.
Mais dans de l'eau à 29 degrés...pas exactement Val d'Isère même si j'avoue que je ne serais pas contre un tour en télésiège et une bonne raclette.

La nuit à la belle étoile avec le clapotis de l'eau sur la coque me fait vraiment m'interroger sur l'endroit où j'ai vraiment envie de vivre en ce moment.
Le club de plongée cherche du monde..

mardi 28 février 2012

Un barrage contre le pacifique

Pas loin de la plantation ou vécue Marguerite Duras, le charme désuet de Kep me plonge dans les récits des écrivains voyageurs du début du XXème.
Ici le temps s'est arrêté.
Une route côtière plantée de casuarinas le long de laquelle sont disséminées quelques villas décrépites et envahies par la végétation, dont le palais de Sihanouk abandonné et rongé par l'humidité, des dizaines de hamacs le long de la mer pour les piques niques dominicaux, et les siestes rendues nécessaires par la chaleur étouffante de l'après midi.
Malheureusement pas de belles plages, seulement une bande étroite de sable blond, de l'eau pas très turquoise mais l'île aux lapins juste en face offre le paysage tropical idyllique.

Un peu plus au nord, Kampot et son fameux poivre. Petite ville endormie au bord du fleuve dont le charme suranné émane des maisons de négoce coloniales transformées en bar et hôtel de charme.
Un massage traditionnel khmer, un jus de mangue frais, une soupe de nouilles au mélange incertain au marché, une ballade à vélo (chinois, c'est à dire sans freins ou presque, avec une selle et un guidon mouvants), une journée sans stress, c'est sur...

lundi 20 février 2012

Back Home ? In Phnom Penh?

Le passage de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge est épique, une arnaque organisée par les douaniers des deux pays et leurs acolytes et leurs faux bureaux officiels juste avant le passage de la douane. Ils essaient juste de vous faire croire qu'il n'est pas possible de prendre le visa à la douane, mais biensur...
80% des gens se font arnaquer et absolument rien n'est expliqué dans les guides si ce n'est que c'est une galère!
Ne serait ce pas juste de la corruption???? C'est la même chose coté vietnamien, voire pire.

Nouveau business visa d'un mois seulement qu'il va falloir essayer de prolonger sans se faire racketter, ça promet.

Petite étape à Siem Reap histoire de ne pas passer 15 heures d'affilé dans un bus.
Promenade à vélo, pas de visite de temple cette fois ci à part cette petite merveille découverte par hasard.

Et retour à Phnom Penh, la ville trépidante où chaque jour voient le jour de nouveaux hôtels, restaurants branchés, night clubs, magasins de vêtements trendy.
La nouvelle boite à la mode ici: Le Saint Tropez ou toute la jeunesse dorée cambodgienne se trémousse, enfin les hommes ou plutôt les ados car ici les garçons dansent et les filles les observent timidement et ne dansent presque jamais. Exactement l'inverse de la France où les filles sont bras en l'air, nombril à l'air pendant que les garçons boivent des bières.
Ici, avec des talons, je dépasse tous les hommes, ça me change mais je ne suis pas sûre d'adorer le concept si vous voyez ce que je veux dire;-)

La maison sur la photo est à louer, des colocataires intéressées? À peu près 35 degrés en ce moment...

Bref beaucoup d'incertitude sur mon envie ou non de rester ici.
Je pars explorer la cote.

lundi 13 février 2012

Burmese days in Ngwe Saung

Ngwe Saung: des kilomètres de plage vierge

Après 6 heures de bus et un départ à 4 heures du matin pour rejoindre le terminal de bus, j'arrive enfin dans un village un peu touristique de bord de mer, c'est à dire une rue à peine bétonnée, quelques restaurants à néons et chaises en plastique vertes, quelques boutiques de coquillage, je rejoins en trishaw, pousse poussé local, l'hotel choisi dans le lonely planet et c'est le bon choix.

Une dizaine de bungalows en bambou et quelques autres en dur directement sur la plage.
Sur la plage, personne, et dans l'hôtel des voyageurs de multiples nationalités avec qui partager des dîners, un bateau pour explorer les potentiels sites de plongée. Un seul club de plongée dans un hôtel de luxe mais ni moniteurs, ni divemaster et ils ne savent pas utiliser le compresseur pour remplir les bouteilles, il y a encore des trucs à faire ici, c'est sur!

J'achète une énorme carangue à des pêcheurs qui arrivent juste sur la plage pour la faire griller à l'hôtel, je pars en moto avec un futur as du tourisme local jusque son village de pêcheurs où sa sœur me prépare à déjeuner. I am the "king of the World" sur la plage déserte en moto. On m'avait prévenu qu'il y avait des bacs pour traverser les bras de mer, j'étais loin d'imaginer qu'on l'élit faire grimper la moto dans des barques!

Cette plage au bord du golfe du Bengale dégage une atmosphère toute particulière, c'est la Birmanie mais en même temps l'Inde, l'Afrique et aussi Carteret.
La couleur du sable, de l'eau et surtout les rochers.
Je n'arrive plus à bouger d'ici et mes projets de deux, trois nuits se transforment en huit.
La petite bande qui s'est créée ici n'arrive plus à se séparer et chacun repousse chaque jour son départ, une espèce d'énergie particulière indescriptible se dégage d'ici.

Malheureusement, les terrains pieds dans l'eau ont déjà été rachetés par les généraux qui sentent le vent tourner et placent l'argent détourné dans ce qu'ils veulent voir se transformer en un futur Phuket.

J'ai mis cependant quelqu'un sur place sur la piste du terrain de mes rêves.
Il y a des centaines de kilomètres de côtes, l'espoir est permis.

mercredi 8 février 2012

Chronique de Birmanie : ils sont fous ces bouddhistes!

Dans ce pays classé dans les cinq plus pauvres du monde, on aperçoit dans tout le pays, dans chaque village, des pagodes dorées, en construction ou parfaitement restaurées. Une vraie ferveur envahit le pays, il y a des monastères dans presque tous les villages, chaque birman, filles et garçons, doit y faire au moins deux passages dans sa vie, c'est à dire se raser la tête, porter l'habit pourpre, mendier sa nourriture et prier de nombreuses heures.
Une partie importante de leur revenu est allouée à des donations.

Un bouddha couché de 170 m est en cours de construction près de Moulmein, dans le sud, un des plus grands du monde, il est couché sur deux montagnes.
J'ai commencé la visite par l'intérieur de la main, juste hallucinant d'enormité et de kitsch aussi. Ces cils font un mètre et ne parlons pas de ses oreilles.

Autre ciriosité, l'ascension du Golden Rock, des centaines de pèlerins se précipitent, se battent presque dés 6 heures du matin pour essayer de grimper dans la benne surchargée de trucks qui les emmèneront en pèlerinage jusqu'au fameux Golden Rock. J'ai failli renoncer de peur de me faire écraser par cette foule, ce n'est pas la Mecque mais quand même un peu angoissant de se retrouver serrée à 50 dans la benne d'un camion, à fond dans des routes de montagne, surtout à la descente.
Mais bon, c'était une expérience dont les futurs visiteurs du pays peuvent largement se passer.

Pour arriver au somment, les étrangers sont descendus des trucks avant le sommet, ça fait plaisir, 45 minutes de montée bien raide qu'on peut choisir de faire en chaise à porteurs.
Au sommet, une immense plateforme, sur laquelle sont installées des familles qui ont passé la nuit là pour ne pas manquer la prière au lever du soleil.

J'ai envisagé-pas longtemps- de passer une semaine dans un centre de méditation dans la campagne, j'ai vite été calmée quand j'ai réalisé qu'il fallait se lever à 3h30 du matin et ne plus manger après 12h30, pour se concentrer sur sa respiration jusqu'à 23h30.... Sûrement très bien mais j'i senti que je n'étais pas du tout prête, je m'ennuyais déjà et encore plus quand j'i vu un long serpent blanc près de la porte se sortie, un signe u'il ne fallait ps y aller sûrement!
Un jour peut être?

dimanche 5 février 2012

Chroniques de Birmanie: Yangon aka Rangoon

Pour l'instant la ville à encore gardé son charme très particulier, beaucoup d'indiens qui donnent à certains quartiers de la ville des airs de Calcutta avec ses vendeurs de samoussas, et aussi ... l'omniprésence des crachats rouges de bétel sans parler du bruit associé à ces crachats très reconnaissable... et charmant!
La vie nocturne n'est pas trépidante, quoique je me suis retrouvée au premier rang d'une sorte de radio crochet, dont la scène était installée sur les plateformes de deux camions garés côte à côte, avec en guest star des travestis dansant sur des musiques Bollywood, plutôt surprenant surtout dans le quartier musulman.
À part cela, deux, trois bars excentrés pour expats et fils de généraux, on est loin de Castel!

La cuisine locale s'est très nettement améliorée depuis 2005 même si globalement elle n'est pas terrible car tout baigne dans l'huile, au menu notamment noodle with oil, soup with oil taste, queue et oreilles de cochon, abbats en tout genre, heureusement que les indiens sauvent la situation avec leur byriani à tout les coins de rue.

Les milliers de taxi dont les compteurs affichent fréquemment les 600 000 km et de bus hors d'âge, ,certains datant même des années 40, dégagent une fumée noire qui associée aux centaines de BBQ au charbon des échoppes de rue peut parfois rendre la ville irrespirable en fin de journée. Et heureusement, les motos sont interdites dans la ville, car ces pétrolettes à moteur deux temps ont rendu certaines villes asphyxiantes comme Saigon.

Ces quelques points noirs n'empêchent pas la ville d'être si séduisante et attirante.

L'ineptie locale est la conduite à droite mais le volant à droite, décision d'un général un matin qui voulait contredire le système anglais sans doute mais l'importation des voitures japonaise d'occasion a continué avec le volant à droite, extrêmement dangereux pour doubler évidement.

Après une certaine déception liée aux prix mirifiques des biens à louer et à vendre, j'ai décidé de partir trois jours sur une plage pour sortir de la pollution de Rangoon et surtout aller explorer la côte.

mercredi 1 février 2012

Merci Kate et Chad

Heureusement les guesthouses miteuses m'ont été épargnées pendant presque une semaine. Un jeune couple d'américains rencontrés à l'ambassade de Birmanie à Bangkok m'ont invitée à loger dans leur condo. Le condo birman n'a rien a voir à ce qu'on entend par ce terme, hormis la piscine (sans aucun transat autour), les sifflements du train d'un côté, les sirènes tonitruantes des barges sur le fleuve de l'autre sans oublier l'odeur du fleuve qui charrie toutes les ordures de la ville.
Une vue sur le fleuve qui pourrait être incroyable si ce n'est les vitres fumées et le grillage des fenêtres aussi grandes qu'un vasistas et ce dans un appartement de 100m2.
Mais une vraie maison, de l'eau chaude, des petits plats préparés et du vin français.
Quel français m'aurait accueilli si gentiment sans me connaître ???

Ici pas de touristes, surtout des voyageurs au long cours anglais, allemands, américains ... de tous horizons, de tous âgés, avec chacun une histoire intéressante.
Des gens que je recroiserais ou pas dans un autre pays, qu'importe, quelle richesse chaque jour.

Rangoon : looking for a business place

Vu la médiocrité des hébergements ici, il est évident qu'une guesthouse gérée par un européen marcherait immédiatement.
En bref, dans la plupart des chambres pas de fenêtre, ni d'eau chaude il paraît que c'est mauvais pour la santé , toujours une vieille odeur de naphtaline, des couvertures en acrylique hors d'âge modèle unique à grosses fleurs dans tout le pays quand ce ne sont pas de vieilles serviettes de bain cousues ensemble, néon partout, chaises en plastique vert lagon, modèle unique aussi.
Apparemment pas un seul archi dans ce pays depuis le départ des anglais, aucun savoir faire dans la construction, ce qui est officiellement neuf à l'air d'avoir 10 ans alors ce qui a dix ans à l'air dans avoir 100, seul ce qui a vraiment 100 ans tient vraiment debout. Les horreurs de style chinois qu'on m'a fait visiter n'avaient pas de fenêtre dans les chambres, sans parler d'immeubles neufs avec des hauteurs sous plafond inférieures à 1,90m, certes les birmans ne sont pas tous très grands mais quand même.
Seules deux maisons ont attiré mon attention, une à louer, le propriétaire n'a finalement pas voulu rencontrer des étrangers pour la louer et l'autre a 4M$US...
Les prix sont ceux de NY alors qu'il n'y a aucune infrastructure.
Il y a eu jusqu'à 7 personnes à se joindre à la visite, 7 personnes qui espèrent passer à la caisse en cas de transaction. Le pays est totalement corrompu comme je m'y attendais mais à ce point! Tout le monde espère prendre une commission sur le dos de ceux qui travaillent et ce à tous les niveaux.
Trop tôt ou trop tard???
Il faut garder l'oeil ouvert, c'est le futur spot d'Asie.
Sans parler des kilomètres de plages vierges, avec des sites de plongée inexplorés, des vagues pour le surf, du vent pour le kite, des poissons délicieux pour le BBQ...et des birmans adorables encore contents de voir des étrangers.