mardi 27 mars 2012

Encore Angkor

Troisième étape à Siem Reap depuis le début de mon voyage mais quatrième en tout puisque j'y avais déjà passé cinq jours l'année dernière et j'adore.
La petite ville de Siem Reap dégage une atmosphère toute particulière malgré le nombre de touristes. Les groupes de chinois heureusement viennent très peu en ville, ils sont plutôt dans des hôtels chinois, dans des bus chinois et mangent de la nourriture chinoise. Le but de leur visite est avant tout de se faire photographier dans des positions étranges pour ne pas dire grotesque devant Angkor Wat autrement dit des qu'on s'éloigne des temples majeurs on est tranquille.
Il faut avouer que le mandarin n'est pas la langue la plus douce.
Le centre ville n'a pas bougé, des maisons de négoce d'un étage avec au rez de chaussée des restaurants de cuisine khmer, indienne, italienne ou française. Certains proposent même des choses étranges, pas de tarentule au menu ici mais des Happy herb pizza...
Sur la place au bout de pub street, des restaurants de BBQ s' installent à la tombée de la nuit et proposent des calmars, crevettes ou poulet grilles à des prix défiant toute concurrence.
Le plus chic a paré ses chaises en plastique de satin rose pâle, les serveurs sont en petite veste à col Mao mais nous sommes dans la rue et la soupe de nouille coûte 1$, le même prix que la bière.

Je retrouve le Golden Banana ou je commence à être connue comme le loup blanc après y avoir passé plus d'une semaine en février avec mes parents. Je suis accueille par un "Hello Bon", comme pour nous avec eux, les cambodgiens ont du mal à différencier nos prénoms et nos noms.

Je retrouve mes deux tuk de la dernière fois, avec Laurence nous choisissons de prendre le plus beau bien entendu pour nous promener dans les temples.
Après presque 12 jours cumulés dans les temples, j'en découvre encore de nouveaux et reste fascinée par ce gigantisme.
Cette fois ci, je ne vais pas couper au lever du soleil sur Angkor Wat, départ à 4h30 de l'hôtel sur les conseils de Mr Somnang, notre tuk tuk driver, à croire qu'il veut passer du temps avec nous car nous sommes sur place à 5h15 et le soleil ne se lèvera qu'à 6h09.
Je m'imagine dans les pas de Pierre Loti en 1903, dans les couloirs interminables, grouillants de serpents et de chauve souris, entre terreur et fascination.

Nous repartons dans l'après midi pour ce qui s'appelle ici le "Big tour", c'est à dire les temples plus éloignés, lc'dst à dire Preah Kan, Ta Som, Pre Rup and co, prête à tout pour une nouvelle balade en tuk tuk.

Le trajet du retour le long des douves d'Angkor Wat, dans les bois, cheveux aux vents, au coucher du soleil est grisant.

Pour couronner cette journée, nous nous offrons un foot massage bien mérité avant de nous écrouler lamentablement à 23h.

De nouveau seule
Laurence est repartie me laissant un peu cafardeuse, je décide de rester une journée de plus, pas le courage de faire 6 heures de bus pour rentrer à Phnom Penh.
Je pars en vélo sur la piste de terre rouge en direction du lac, je m'arrête régulièrement, hypnotisée par le sourie d'un livreur de glace, intriguée par des galettes en train de sécher ou des poissons étalés sur des nattes en plein soleil. Je me retrouve invitée à partager des mangues par une mère de famille et ses trois garçons dans une "maison", une hutte, une paillotte, je ne sais pas trop comment la nommer, sur pilotis au dessus de cette petite rivière transformée en décharge. Elle partage avec une inconnue ses mangues, me fait rentrer chez elle, nous passons un moment toutes les deux avant que des curieux viennent nous rejoindre et essayer d'échanger quelques mots d'anglais avec moi. Mon hôte n'en parle pas un mot mais nous arrivons à nous comprendre un peu avec les gestes, les yeux mais aussi la salvatrice application de l'iPhone avec les phrases essentielles.

Ici le plastique n'est pas recyclé et enlaidit tout, les arbres au bord de l'eau en sont recouverts, chaque bonbon, biscuit à un emballage individuel qui vient grossir les tas disséminés partout dans la campagne.

La chaleur accablante me fait rebrousser chemin ainsi que la selle de mon vélo qui se tord de plus en plus même si je réussi tous les kilomètres à trouver quelqu'un pour me la réparer.

Le miracle du voyage se produit encore alors que mon moral n'est pas très haut, je rencontre à la piscine du Golden Banana une française et un espagnol qui me proposent de me joindre à eux pour le déjeuner puis le dîner et je décide de rester un peu plus ici pour passer du temps avec eux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire