vendredi 30 mars 2012

Impressions du Tonle Sap

Le retour à Phnom Penh se fera en bateau à travers les eaux verdâtres du Tonlé Sap, en partie sur le toit bombé du bateau. De l'intérieur semi climatisé de ce speed boat hors d'age, on ne voit rien!
Nous croisons des dizaines de barques de pêcheurs, la plupart sans moteur avec parfois une seule personne à bord, souvent une femme, ou même un enfant ramant debout à la façon des gondoliers vénitiens.

Le long de la berge vivent des centaines de famille avec juste une barque creusée dans un tronc d'arbre et une hutte minuscule en chaume. Aucune trace d'électricité ni d'eau courante, ni de rien dailleurs.
Leur seule richesse est cette barque qui leur permet de pêcher, le Tonlé Sap est la plus grosse réserve de poissons d'eau douce du monde et malgré cette misère si palpable tous nous font des signes, nous sourient alors que nous sommes sur ce bateau rapide qui manque de les faire chavirer à chaque instant avec les vagues de son sillage...
Comment font ils pour garder ce sourire avec ce qu'ils ont vécu ici et leur condition de vie?

À part peut être à Bali, je n'ai jamais croisé un peuple aussi souriant. Certains serveurs dans les hôtels semblent parfois fermés et puis on apprend qu'ils ont été formés à l'hôtellerie par une ONG qui récupère les enfants des rues qui trient les ordures dans les décharges et tout s'explique.

Avant l'arrivée à Phnom Penh, plus de huttes mais des kilomètres de bidonvilles en tôle ondulée, suspendus miraculeusement par des pilotis sur la berge.

Et puis on arrive à l'embarcadère, c'est la grande ville...le contraste.
Le restaurant du quai, le Titanic avec ses grands fauteuils blancs pourrait être à Paris ou à New York même si le buffle d'eau remplace la limousine.

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